Etes-vous de la catégorie bordélique ou rangeur compulsif ? Sans vouloir démarrer une thèse psychanalytique, il est évident que votre mode de rangement est très révélateur de qui vous êtes. Voilà le hic!
Il paraît que l’état de son home montre l'état de son esprit. Peut-être que vos idées sont rangées dans le tiroir à chaussettes, vos sentiments dans le coffre à bijoux, vos angoisses dans le placard à balai, qui sait !?
Je suis du genre à laisser le bordel s’accumuler et un jour, la vague de « enough, it’s enough ! » surgit et plaque ma responsabilité en face de la porte non coulissante des vêtements m’ordonnant : trie, plie et range maintenant !
Alors j'insère les lunettes Fendi dans leur étui, les sacs Vuitton dans leur pochon, les foulards Hermès dans une veste... Ouais j'ai vécu une histoire assez douloureuse avec un groupe de luxe qui m'a laissé quelques séquelles fortuitement chics.
Je fais des tribus d'habits : y'a la tribu des manches longues, celle des bretelles, celle des pantalons en flanelle (nan j'déconne), celle des "usés mais adorés", celle des "pas mis depuis 2 ans, mais pas le coeur de les jeter", celle des "tiens je l'avais oublié", celle des "a rétréci, je garde pour ma fille (parce que Kate Moss fait ça aussi)", celle des "c'est pas moi qui ai pu acheter ça", celle des "fera un bon déguisement de pute", celle des "démodé, mais j'suis sûre que ça va revenir à la mode"...
Et au détour d'un col de chemise, je retrouve un souvenir. Ici la chemise bleue d'un premier entretien d'embauche (réussi !). Là le pull noir de mon anniv (qui a rétréci ou c'est moi qui ai... grossi... euh grandi). Ici la petite robe noire de son enterrement. Là un short qui me fait la gueule (je rentre plus dedans, c'est pas moi, c'est lui !). Ici un gilet avec... un trou de mite ! Une attaque cardiaque plus tard, j'ai fait une nouvelle tribu : celle des "pulls de gauche à cause de la mite errante".
Si je rangeais plus souvent, je ne retomberai pas sur ces petits moments. Mauvaise excuse. Je sais, je sais, il faut que je m’y mette, ce n’est pas si compliqué. Comme elles disent dans Elle : « il faut finir son geste ». Comme quand tu file une baffe à ton enfant quoi, finis le geste. Moi je finis jamais rien. Je ne suis pas une finisseuse. Je suis une démarreuse, une initiatrice, une animatrice, une bordélique ! Une nouvelle idée, un nouvel espoir, la perspective d’un lendemain me font avancer. Mais finir ce que j’ai commencé, ah ça, c’est une autre histoire. Finir, terminer, mettre le dernier point, signer, dire adieu, dernière fois, dernier geste, dernier moment, plus jamais, … Aaah, ça y est je me sens mal. Il me faut un lexomil pour finir cet article, justement.
Alors quand on m'a dit "- Ton histoire de blog, ça a l'air d'être fini !?"
Ma petite voix intérieure s'est réveillé. Mon esprit de contrariété s'est révélé:
"- Fini toi-même, espèce de moule sauvage !" (Ouais j'ai de l'inspiration en matière d'insultes guerrières).
Wow l'autre, comme il avait insulté mon blog !!
Alors pour leur prouver, j'ai retrouvé "petit chou" (j'parle de mon blog là) et un rangement de printemps s'est arrangé entre nous...